Dans le cadre de l’autogreffe de cheveux, la perte de substance est une perte de cheveux consécutive à l’intervention dans les zones traitées. Il peut s’agir de cheveux, mais plus souvent de toison, et ne doit en aucun cas être confondu avec la perte de cheveux transplantés avec la technique FUE, qui est plutôt due à l’inexpérience et à l’incapacité de l’opérateur d’enlever les cheveux permanents, ce qui ne se produit généralement pas avec la technique FUT.
La perte des cheveux déjà présents dans la zone à transplanter est due à deux facteurs traumatiques.
Shock loss : qu’est-ce que c’est ?
Le premier facteur est l’effet mécanique de l’insertion d’unités folliculaires au milieu d’autres cheveux, pour laquelle une perforation de la peau est nécessaire ; les cheveux environnants peuvent être endommagés lors de l’insertion.
Le second facteur est la petite fibrose provoquée par la micro-cisaille que nous utilisons pour insérer les cheveux dans le nouvel emplacement, ce qui pénalise les cheveux déjà présents dans la zone receveuse.
La perte capillaire après la technique FUE et après la FUT : est-ce la même chose ?
Dans la technique de greffe de cheveux FUE, ce phénomène peut se produire beaucoup plus fréquemment et dans une plus grande mesure, car en perçant, par exemple, 2 à 3 mille petits trous dans la zone donneuse, chacun correspondant à une cicatrice d’un millimètre maximum, nous aurons créé une cicatrice d’environ 3 mètres au total, avec la fibrose proportionnelle et la vascularisation réduite qui s’ensuivent. Tout cela entraîne donc une perte de cheveux.
Avec la technique FUT, où la cicatrice ne dépasse pas 20 à 30 centimètres, ce problème se pose beaucoup moins. C’est à l’expérience du chirurgien de reconnaître une zone qui pourrait être sujette à une perte par choc ; il s’agit des zones où les cheveux sont habituellement très fins et épais, ou des zones où les cheveux sont particulièrement faibles.
Shock loss : comment l’éviter ?
Dans tous les cas, il faut savoir que la perte par choc n’entraîne pas la chute des cheveux, mais anticipe les cheveux destinés à tomber. Par conséquent, si l’indication du chirurgien est bonne, et il doit avoir fait une planification minutieuse, le résultat de l’opération sera nettement supérieur à la chute de choc et donc aux dommages qu’elle produit. Ici aussi, l’expérience du chirurgien est très importante : lors de la planification d’une greffe de cheveux, il devra estimer approximativement un pourcentage plus ou moins important de la probabilité de survenue d’une perte par choc, et éventuellement différer le traitement, ou dans les cas extrêmes le déconseiller dans l’intérêt du patient, afin que le dommage ne l’emporte pas sur le bénéfice.